HIEN, mur antibruit Camponac – Rue de Camponac

Œuvre réalisée par Hien en 2020

Cette fresque intitulée « Réchauffement », a été réalisée dans le cadre de la « Street Art Edition » des Vibrations Urbaines en 2020. Hien, ancien vainqueur du concours national d’art Urbain des VU 2016 et street artiste multidisciplinaire originaire de Montpellier, nous raconte qu’une seule et même histoire à travers cette œuvre : la fonte de la banquise, dans ce qu’elle a de plus minimaliste et graphique.
Cette œuvre vient s’ajouter aux œuvres du parcours artistique « QR-20 » crée pour les 20 ans du festival.

Mono Gonzales – Amphi 700

Cette œuvre a été réalisée en novembre 2014 par l’artiste chilien Alejandro Mono Gonzalez dans le cadre de la journée d’études sur le Chili organisée par l’équipe de recherche « AMERIBER » (Amérique latine et Pays ibériques) de l’Université Bordeaux Montaigne. Des étudiants en espagnol et en arts plastiques ont également participé à sa réalisation.
Alejandro Mono Gonzalez est mondialement connu pour ses peintures murales au caractère social. Après le coup d’état d’Augusto Pinochet du 11 septembre 1973 et la dissolution du Parti communiste, il doit entrer dans la clandestinité. Durant cette période, afin de subvenir aux besoins de sa famille, il exerce la profession de charpentier. Dans les années 1980, sous un faux nom, il travaille au sein du Théâtre Municipal de Santiago de Chile, la capitale du pays. Il est à la fois machiniste, peintre et scénographe. Là-bas, il fait la rencontre de personnalités du monde du cinéma.
À travers ses réalisations, l’artiste représente souvent des sujets et des symboles liés au travail, au monde ouvrier, à la vie quotidienne et aux injustices sociales. Il travaille sur de grandes surfaces comme des murs, des panneaux ou des toiles et pratique plusieurs techniques comme la peinture, la sérigraphie et la gravure sur bois. Ses motifs sont délimités par d’épaisses lignes noires.
Quant aux couleurs, elles sont le plus souvent plates et sans nuances. Il utilise également des tons dégradés.
Mono Gonzalez a également réalisé une fresque sur la maison des étudiants de l’Université Bordeaux Montaigne, côté avenue Jean Babin. Ces deux fresques exécutées sur le domaine universitaire font écho à celle peinte sur le mur de la rue des Résédas, à l’entrée de la résidence Saige-Formanoir, consacrée à l’histoire du Chili.

Vidéo des réalisations de Mono Gonzalez

Jean Rooble – Niñas With Attitude

Cette œuvre a été réalisée en septembre 2017 dans le cadre de l’appel à projet L’Art se Mur-Mur lancé pour la 20ème édition du festival Vibrations Urbaines.
Elle a été conçue par l’artiste bordelais Jean Rooble. Jean Rooble a commencé à pratiquer le graffiti à la fin des années 1990. Il s’intéresse d’abord au lettrage puis aux personnages. En 2008, Jean Rooble accompagné de Gaspar et Odeg fondent l’association Les Frères Coulures. Il est également l’un des membres fondateurs de l’association Transfert créée à Bordeaux en 2014. Elle regroupe aussi bien des personnes issues des collectifs fondateurs que des artistes invités. Au-delà de la réalisation d’œuvres, son but est de faire connaître le street art et d’accompagner sa pratique.

Jean Rooble travaille autour de la technique du clair-obscur. Pour cela, il a recours aux couleurs avec lesquelles il produit des contrastes. Entre illustration et réalisme, il traite de thèmes universels et humanistes. Inspiré par la technique de la peinture traditionnelle qu’il se réapproprie à l’aide de bombes aérosols, il développe aussi des installations en 2D sur de multiples supports en jouant sur la décomposition de l’image.

Cette petite fille dans une robe de princesse trop grande pour elle vient nous interpeller sur la manière dont sont éduquées les femmes et sur la place qui leur est destinée dans notre société actuelle.

Une autre œuvre a été réalisée par l’artiste Rouge en octobre 2017 dans le cadre de l’appel à projet L’Art se Mur-Mur située rue Bossuet.

Site internet de Jean Rooble

Speedy Graphito – Salle Bellegrave

Cette œuvre a été réalisée par Speedy Graphito dans le cadre de l’édition 2014 des Vibrations Urbaines. À la même période, il a également réalisé et exposé des œuvres sur des toiles et des planches de skate à l’artothèque.

Considéré comme l’un des précurseurs du Street art en France, Speedy Graphito est originaire de Paris. Bien qu’il se présente avant tout comme un peintre, il pratique aussi la sculpture, la gravure, la photographie, la vidéo, le dessin, etc.. Sa pratique est inspirée par l’histoire de l’art européen plus que par le graffiti américain. Son style varie entre le graphisme, l’abstraction, le jeu sur le mandala, la pixellisation et l’influence des nouvelles technologies.
Au fil des années, une constance apparaît à travers ses créations. Il s’agit de la présence permanente de références à la culture populaire (BD, jeux vidéos, dessins animés, marques…) afin de remettre en question sa place grandissante dans nos sociétés et l’envahissement total du support sans y laisser de vide. Pour cela, il a recours à des couleurs vives.

Speedy Graphito travaille également sur des représentations plus autobiographiques.

Site internet de Speedy Graphito

Monkey Bird Crew – Galerie de la maison des étudiants

Le long de la galerie reliant le bâtiment A à la Maison des étudiants de l’Université Bordeaux Montaigne, ils sont partout. Sur les murs, sur les portes, dans des recoins, en hauteur, des pochoirs représentant des oiseaux et des singes nous regardent. Ils sont l’œuvre du collectif « Monkey Bird Crew » né de l’association de deux artistes bordelais Temor et Blow, au début des années 2010. Le singe, « monkey » en anglais, fait référence à l’habilité de l’animal et à ses capacités d’adaptation. L’oiseau, « bird » en anglais, fait écho au symbole de la liberté, du rêve et de la poésie.
Quant au terme de « crew », il désigne un groupe. Ces œuvres ont été réalisées dans le cadre du festival Vibrations Urbaines en 2014 en collaboration avec l’Université Bordeaux Montaigne.
Avec leurs créations, Temor et Blow cherchent à installer une présence animale sur les murs des villes. Leurs sources d’inspiration vont des traités de géométrie et de mécanique à l’astronomie en passant par l’art de l’enluminure et la calligraphie. Les animaux sont souvent liés entre eux grâce à des formes (arches, rosace, objets, lettres, etc.). L’alliance entre les deux animaux renvoie aux préoccupations humaines actuelles comme le désir d’élévation et de liberté (l’oiseau) et les obsessions matérielles et corporelles (le singe).
Les deux artistes ont recours à plusieurs techniques comme le pochoir, le collage, la peinture ou encore les stickers. Leurs œuvres se démarquent de leur support grâce à des jeux de contraste entre le noir et le blanc. Le noir fait référence à la matière tandis que le blanc fait référence à la lumière.

Page Facebook du collectif Monkey Bird Crew

Leon Keer, Mur « ORANGE » – Rue Nelson Mandela

Œuvre réalisée par Leon Keer en 2018 dans le cadre de la 21ème édition du festival Vibrations Urbaines.

Artiste hollandais, Leon Keer est mondialement connu pour ses fresques en trompe l’œil, agrémentées de réalité augmentée (via son application « Leon Keer » – Télécharger l’appli : AndroidIOS). L’artiste nous questionne sur notre position dans l’espace et dans le temps, invitant chacun à construire sa propre histoire autour de cette pièce d’apparence inanimée aux allures 70’s.
Regardez-y de plus près, trouvez les marquages au sol et prenez part à l’expérience immersive du Street-Art 2.0. grâce à l’application.

Sismikazot – Gare de Pessac – Passage Razon

« ENTRE DEUX MONDES » est la fresque réalisée par les deux artistes Sismikazot en 2017 invités par le festival Vibrations Urbaines dans le cadre de leur 20ème édition.

Sismikazot, c’est le duo fantastique Sismik et Azot, ou encore Paul et Rémi, passionnés de photographie, sensibles et complémentaires. Originaires du Lot, les artistes sont tombés dans le graffiti il y a environ dix ans sur Toulouse et ont peu à peu évolué vers une esthétique mêlant un travail abstrait, figuratif et typographique réalisé à partir de photographies.
Le festival les a invités à travailler autour de l’architecte Le Corbusier et de la cité Frugès – Le Corbusier, située au Monteil à Pessac et classée au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Leur fresque, réalisée en six jours est divisée en deux parties. Elle rend ainsi hommage aux personnes et aux idées en lien avec cette thématique.
La première se situe côté voie ferrée au tout début de la gare de Pessac en venant de Bordeaux. Cette partie abstraite est la vision des artistes de la cité Frugès et celle des habitants qu’ils ont sondés. Toutes les phrases inscrites sont des témoignages de passants Pessacais et leur point de vue sur l’architecte.
On retrouve dans cette peinture les couleurs utilisées par Le Corbusier.
La fresque la plus imposante avec l’élément figuratif est la fresque principale. Sismikazot se faisant un point d’honneur à ne travailler qu’à partir de rencontres et de leurs propres photos, il leur était impossible de peindre le célèbre architecte décédé. Mais alors, qui est cet homme ? Quel homme vivant à Pessac pourrait faire l’unanimité et aurait une légitimité à être représenté dans l’espace public ? D’après les artistes, aucun. Ils sont donc partis à la rencontre d’un ouvrier de leur ville natale pour réaliser cette fresque. Cet homme représente plus une action, un sentiment. Assis sur un banc, il pourrait être dans ce que l’on imaginerait un sas de décompression, à faire le vide, adossé à la cité Frugès face à un mur blanc.
Le Corbusier œuvrant pour l’accès au logement à tous, la représentation de cet homme dans l’espace public est une référence à l’art des artistes qui se veut accessible, ouvert et visible par tous.
Le titre donné à l’œuvre « Entre deux mondes » fait référence à une multitude de symboles. Entre deux hommes : Frugès et le Corbusier (ou bien encore Paul et Rémi) ; entre deux temps : sorte de sas symbolisant la fin de la journée de travail et le retour à la maison ; entre deux espaces : situé à la frontière séparant Pessac en deux et menant, si on le souhaite, à un voyage encore plus lointain.

Site internet de Sismikazot

Rouge – l’art se mur-mur – rue Bossuet

Cette œuvre a été réalisée en octobre 2017 dans le cadre de l’appel à projet L’Art se Mur-Mur, lancé pour la 20ème édition du festival Vibrations Urbaines.

Rouge est diplômée de l’école des Beaux-arts de Bordeaux où elle a présenté un travail d’interventions, de vidéos et de performances. Elle est aussi sensible au dessin et à la peinture. Son travail comprend également la pratique du collage et la réalisation d’installations ou de performances dans l’espace public. À travers ses différentes pratiques artistiques, Rouge questionne la place du regard dans le milieu urbain et son mouvement.

En jouant sur l’iconographie du pavé jeté, Rouge s’inscrit directement dans le registre de la révolte ; mais révolte lettrée et généreuse, animée d’un désir furieux de transmission. Riposte culturelle, féminine, et fertile, cette maquette approche une suspension dans la traditionnelle opposition faire/savoir en proposant de faire avec le savoir, et de renaître ainsi.

Une autre œuvre a été réalisée par l’artiste bordelais Jean Rooble en septembre 2017 dans le cadre de ce même appel à projet. Elle est située au 88 avenue Pasteur.

Site internet de Rouge