Le goût des histoires – fresque murale en direct

Dans le cadre du festival des Vibrations Urbaines organisé par la ville de Pessac, Paul Peinture invite l’artiste bordelaise Rouge Hartley pour un travail collaboratif. Tous deux interviendront sur les murs de l’université de Bordeaux Montaigne durant une semaine pour réaliser en direct une fresque. Celle-ci  témoigne d’un réel moment vécu, à la croisée des chemins différents et uniques rencontrés avec les habitants du quartier de Saige.

Pour approfondir leurs recherches les deux artistes sont allés à la rencontre d’habitantes et habitants du quartier de Saige, parfois étudiantes sur le campus. Après plusieurs temps d’écriture, de rencontre, de peinture menés en juillet 2024 aux côtés de l’ASTI, association de solidarité et d’aide avec toutes et tous les immigrés et la bibliothèque Pablo Neruda, les deux artistes continuent leurs explorations. 

Le vernissage aura lieu le jeudi 17 octobre à 17h sur le parvis de la Maison des Etudiants.

Quelles enfances, quels inconscients avons-nous à partager ?

Il y a en nous des parts distinctes et pourtant communes ; nous retrouvons au détour d’une odeur, d’un air de musique ou d’un goût des souvenirs informels, la mer chaude de nos enfances. Nous avons pour habitude de penser la multiculturalité en nommant nos différences ou nos points communs constituées, les choses que nous avons acquises tout au long de nos vies, et qui semblent nous définir ; c’est pourtant à la part floue, indéfinissable et sensible à laquelle Paul Peinture et Rouge Hartley espèrent s’adresser ici, dans ce qu’elle a de commun, mais aussi d’irréductiblement unique.

La cuisine est apparue lors des rencontres avec les habitant.es comme une fabrique effective de convivialité et d’histoires, tissée de gestes hérités et d’inventions singulières. La cuisine est ici un savoir-faire, parfois l’horizon d’un métier, une charge quotidienne autant qu’une fête dans des vies parfois précaires.
Lors d’un atelier de cuisine collective en septembre, les artistes proposent de décaler la franco-française Madeleine de Proust, en invitant les participant.es à inventer la leur, à convoquer leurs enfances, à nous les conter en texture, en parfums et en goûts. En capturant des gestes qui en disent long, ils proposent ici une fresque qui témoigne d’un réel moment vécu, à la croisée des chemins différents et uniques rencontrés.