Cette œuvre a été réalisée en novembre 2014 par l’artiste chilien Alejandro Mono Gonzalez dans le cadre de la journée d’études sur le Chili organisée par l’équipe de recherche « AMERIBER » (Amérique latine et Pays ibériques) de l’Université Bordeaux Montaigne. Des étudiants en espagnol et en arts plastiques ont également participé à sa réalisation.
Alejandro Mono Gonzalez est mondialement connu pour ses peintures murales au caractère social. Après le coup d’état d’Augusto Pinochet du 11 septembre 1973 et la dissolution du Parti communiste, il doit entrer dans la clandestinité. Durant cette période, afin de subvenir aux besoins de sa famille, il exerce la profession de charpentier. Dans les années 1980, sous un faux nom, il travaille au sein du Théâtre Municipal de Santiago de Chile, la capitale du pays. Il est à la fois machiniste, peintre et scénographe. Là-bas, il fait la rencontre de personnalités du monde du cinéma.
À travers ses réalisations, l’artiste représente souvent des sujets et des symboles liés au travail, au monde ouvrier, à la vie quotidienne et aux injustices sociales. Il travaille sur de grandes surfaces comme des murs, des panneaux ou des toiles et pratique plusieurs techniques comme la peinture, la sérigraphie et la gravure sur bois. Ses motifs sont délimités par d’épaisses lignes noires.
Quant aux couleurs, elles sont le plus souvent plates et sans nuances. Il utilise également des tons dégradés.
Mono Gonzalez a également réalisé une fresque sur la maison des étudiants de l’Université Bordeaux Montaigne, côté avenue Jean Babin. Ces deux fresques exécutées sur le domaine universitaire font écho à celle peinte sur le mur de la rue des Résédas, à l’entrée de la résidence Saige-Formanoir, consacrée à l’histoire du Chili.